Jean-Loup Fauvette perd la tête Bizarrement, un

Jean-Loup Fauvette perd la tête

Bizarrement, un 20 juin tout frais de l'année, mon cousin affectionné se sentit l'âme d'un Pierre Daninos, mais d'un Pierre Daninos de La France prise aux mots, auteur qui fut un temps très doué et fort malicieux et dont on regrette seulement que les derniers travaux se fussent bien davantage attachés à moquer les tics de langage de ses contemporains qu'à les divertir. On peut même dire qu’il aura usé ses dernières années à tirer de toutes ses forces sur cette corde-là ; certes, ses sévères et grognonnes diatribes sur le déclin général de la conversation française sont alertes, mais l'on y cherchera en vain l'humour charmant de ce Ludovic Morateur que nos pères aimèrent - et que nos mères épièrent - et voilà ! ce 20 juin, au seuil d'un été triomphant, mon bon cousin Fauvette se mua sous mes yeux peinés  en un vieux réactionnaire genre Jean Dutourd, ce qui est vraiment un comble lorsqu’on songe seulement que l'hiver dernier... Pauvre cousin ! décidément, cette maudite traduction ne lui aura fait que du mal. D'accord do ré do  ?